Observer et comprendre les zones côtières et littorales

Infrastructures d’observation des océans
L'infrastructure de recherche littorale et côtière (ILICO) a pour mission d’observer les milieux et les écosystèmes littoraux et côtiers, pour comprendre leur évolution. ILICO fédère neuf réseaux d’observation à long terme. Ces réseaux permettent de mesurer les paramètres physiques, chimiques et biologiques essentiels d’évolution des milieux littoraux. ILICO facilite aussi la mise à disposition de ces données, pour les besoins de la recherche et l’expertise en appui aux politiques publiques. L’Ifremer co-pilote cette infrastructure de recherche nationale avec le CNRS/INSU, et est impliqué dans plusieurs de ses réseaux d’observation.
Cellules photoélectriques (photovoltaïques) de la bouée MAREL

Quelques applications

Observer sur la durée pour comprendre les évolutions de court et de long terme

L’observation du milieu côtier et littoral sur le long terme est nécessaire pour étudier les évolutions de ces milieux face au changement climatique, à la fois localement et à l’échelle d’une façade maritime. ILICO contribue aussi à quantifier l’impact de certains événements extrêmes ou intermittents. L’infrastructure permet par exemple de disposer de données avant et après une forte tempête ou une vague de chaleur exceptionnelle, et d’en étudier les conséquences sur les écosystèmes.

Étudier l’impact de l’humain sur les zones côtières

Le milieu marin littoral et côtier est soumis à de multiples pressions d’origine humaine : apport de polluants, de nutriments, abrasion des fonds, prélèvements physiques et biologiques, bruit, etc. ILICO n’a pas vocation à mesurer systématiquement ces pressions, mais les données collectées permettent d’en caractériser et d’en quantifier certains impacts sur les milieux et les écosystèmes. L’observation de longue durée permet aussi d’étudier les capacités de résilience des écosystèmes et de restauration des milieux.

 

Optimiser les systèmes d’observation

ILICO fédère neuf réseaux d’observation. L’infrastructure se préoccupe donc de questions méthodologiques. Il s’agit d’adapter les protocoles de mesure aux besoins de la recherche, d’optimiser l’utilisation des plateformes et des sorties en mer, mais aussi d’harmoniser le traitement, l’analyse et l’accès aux données. ILICO s’intéresse également à l’évolution des dispositifs d’observation et à l’innovation technologique associée.

Grosse bouée jaune, support de forme arrondie surplombée d'un élément cubique avec des éléments noirs sur chaque face

Harmoniser l’observation du milieu côtier en Europe

ILICO est la contribution française au réseau JERICO (Joint European Research Infrastructure for Coastal Observatories), une future infrastructure européenne. Ifremer coordonne depuis 2007 des projets de recherche européens visant à la création de JERICO pour l’horizon 2030. Cette infrastructure harmonisera et pérennisera à l’échelle européenne les méthodes et outils de collecte, de traitement, d’analyse et de diffusion de données. JERICO sera la passerelle européenne vers des observations scientifiques à long terme et des services connexes pour les systèmes marins côtiers européens, renforçant l'excellence et l'expertise de la recherche européenne au profit de la société.

Jérome Paillet, directeur du Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale à l'Ifremer. Centre Ifremer de Brest, 2022.
Jérome Paillet
Ifremer | Directeur du Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale
ILLICO nous permet d'avoir une vision harmonisée de ces milieux et de leurs évolutions à l'échelle nationale.
Contact
Lucie Cocquempot
Ingénieur de recherche, Ifremer
lucie.cocquempot@ifremer.fr 02 98 22 43 37

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